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Critique de Atar Gull

par Lauriane le dim. 5 févr. 2012 Staff

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Atar Gull, héro du roman éponyme d’Eugène Sue paru en 1831 dont cette bande dessinée est l’adaptation, est le fils du roi de la tribu des petits Namaquas, ennemis jurés des grands Namaquas. A la guerre, tous les coups sont permis et les perdants sont vendus aux négriers. S’ensuit un long voyage en mer où aux maladies, conditions inhumaines, manque d’eau et mauvais traitements vient s’ajouter la piraterie. Les Namaquas rescapés (une trentaine sur deux cents au départ) sont ensuite vendus aux planteurs jamaïcains. Avec son colossal physique, Atar Gull est acheté par Tom Will, tenu pour être plus « humain » que ses confrères. Mais quelle est la pire blessure qu’on puisse infliger à un homme ? Le dessin très stylisé de Brüno est de bon aloi car l’extrême violence ne nous est en rien épargnée et un dessin trop réaliste aurait pu détourner les âmes sensibles du livre dont le sujet n’est pas tant l’esclavagisme que la vengeance d’un homme qui a subi l’impardonnable. Mais à vouloir trop en dire, on en dévoile souvent trop. Aussi je tairai mes commentaires sur le fond pour mettre en avant une colorisation flamboyante dont j’ai particulièrement apprécié les rouges, et un découpage cinématographique alternant scènes fortes et pauses en nous maintenant en haleine tout en nous ménageant émotionnellement. Enfin, je soulignerais que ce livre, bien que découpé en deux parties de 44 pages chacune a été édité en one-shot. Ce qui permet au lecteur de profiter à plein de cette histoire aussi sombre que son contexte. Merci donc à Dargaud. Un livre qui se trouvera, à n’en pas douter, dans plus d’une bibliothèque.

En bref

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