Cet ouvrage nous entraine dans une quête de richesses, de civilisation inconnue, comme un nouvel Eldorado pour des conquistadors romains. Il y est question d’obéissance, de courage, de rêves de puissance et d’enrichissement aussi. Le dessin traite les personnages et les scènes de combat à la manière d’un comics racontant les péripéties de supers héros. Un rendu globalement très bon, qui rend d’autant plus sensibles et gênantes les imperfections de traitement des seconds plans : dans la première vignette le soldat par exemple, idem en haut de la page 7 ou de la page 11. Lorsque l’on voit la puissance évocatrice de certains visages, on a du mal à comprendre ce qui ressemble plus à un loupé qu’à un effet de style. Mais passons sur les détails, car le graphisme comporte dans son ensemble une densité qui rend presque palpable la tension dramatique et le danger de l’épopée qui prend naissance devant nous. C’est une histoire d’hommes dans un monde rude, l’approche d’un mystère qui va crescendo dans ce premier tome et qui donne à cette nouvelle série un excellent potentiel de dépaysement tant graphique qu’historique.