L’ambiance de l’ouvrage est sombre, angoissante, servie par un dessin peu colorisé, aux formes et personnages parfois suggérés, oscillant entre fantômes blanchis et apprentis sorciers inquiétants. La trame, que l’on suppose historique, traite des expérimentations d’armes biologiques sur des cobayes humains par les japonais en Manchourie, vers 1940/45. La BD se déroule en une succession d’allers-retours entre cette période et le temps présent où un journaliste scientifique vient interroger un professeur sur ses travaux. Les prénoms et consonances des noms de famille du journaliste et de sa fiancée font penser aux personnages du Dracula de Bram Stoker (voir wikipédia). Et les premières révélations suggérées en fin de tome pourraient en effet rejoindre ce mythe du vampire, prolongeant sa vie éternellement grâce au sang de ses victimes. Ce premier tome est réussi, selon moi, par l’ambiance oppressante crée par le dessin et le scénario, et transmise au lecteur qui n’arrive parfois plus à discerner l’onirique de la réalité. La suite devra confirmer ce bon départ.