La couverture à elle seule est une invitation à découvrir les profondeurs de nos océans… Cette luminosité bleutée qui petit à petit s’estompe pour ne laisser qu’une nuit d’encre et les mystérieuses faune et flore qu’ils abritent. Par la suite, les dessins font la première accroche. Ils sont réalistes et décrivent parfaitement les différentes scènes, la colorisation permettant de sublimer le tout. Un seul regret, le dessinateur est plus à l’aise sur les décors et on se retrouve avec des personnages sans trop d’expressions et un tantinet figés. Le scénario, quant à lui, est le gros plus de ce premier album. On sent quelque chose de ficelé, minuté, maîtrisé, tant par le récit et les différents éléments qu’il apporte que par la façon dont tout cela est amené. C’est au fond des océans qu’il nous plonge pour suivre une équipe de scientifiques en quête d’un mystérieux signal qui rend fou les animaux, créant ainsi de gros dégâts sur la planète. Bien entendu, les personnages se connaissent et ont un passé commun, avec une histoire encore obscure mais dont on parvient à en voir les conséquences et le malaise qu’elle a laissé. Comme je le disais, les éléments sont parfaitement minutés, permettant ainsi de donner du rythme et d’accrocher le lecteur en nourrissant sa curiosité par la recherche de ce mystérieux signal dont on ignore tout ou en mettant l’accent sur cette curieuse relation aujourd’hui sensible… Avec pour fond l’hystérie collective de l’ensemble de la faune terrestre, on rebondit de révélation en mystère et on s’immerge dans cet album la tête la première ! Pas de fausse note pour le moment, on oscille entre de la science-fiction et du fantastique avec tout de même une partie de psychologique sur les relations entre personnages. Avec un sujet original, ce savant mélange part pour le moment bien et le fait d’avoir affaire à un triptyque annoncé ne pourra que rassurer son futur lectorat !