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Critique de Agence Hardy #7

par vedge le mar. 17 juil. 2012 Staff

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On retrouve toujours le même suave parfum dans les aventures d'Édith Hardy, propriétaire de l'agence éponyme de détective, celui de l'univers subtilement désuet de l'après guerre. Dans ce récit le scénariste aborde à la fois la thématique de la spoliation des biens des juifs durant la guerre et les débordements approuvés ou au moins étouffés de la soldatesque durant la guerre d'Algérie. Le tout est raconté sur fond de double enquête, celle d'Édith pour retrouver des bijoux et de Victor pour libérer sa dulcinée. Le dessin me touche ; il a la douceur fanée des vieux intérieurs de nos grand-mères, dans les coloris, les traits suggérés plutôt que décrit. Notre enquêtrice rouge, couleur qu'elle affectionne beaucoup pour ses tenues visiblement, traverse chaque univers, même les plus vulgaires et rebutants avec hauteur et grâce, comme hors du temps. Sa période rouge se termine avec son envol pour l'Algérie, où, devenu archange veillant sur son apprenti, elle choisi la couleur blanche. On se laisse attendrir je crois par ce récit, bien construit, qui nous raconte sous couvert d'une enquête policière et sans nous les montrer vraiment, en les suggérant plutôt, les heures sombres de notre histoire qui est plus le moyen que l'objectif. Un bon moment narratif et de sensibilité dessinée.

En bref

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