On ouvre le livre comme un dessert que l’on a laissé un moment sur la table, alléché, pour faire durer le plaisir. Dos toilé, ligne claire pure et dure, personnage d’anthologie dont les aventures supplémentaires nous ont donnés un goût de revenez-y dans le premier tome. Lorsque l’on parcourt l’ouvrage tout est là : un scénario avec rebondissements qui ménage le suspense jusqu’au bout, le méchant démoniaque récurent que l’on retrouve avec plaisir dans ce genre d’ouvrage et un dessin précis mais pas trop, qui nous plonge dans l’Angleterre de la fin du 19ième siècle. Seul bémol mais de taille (c’est le cas de le dire) à ce tableau idyllique, c’est la profusion de texte dans les cases dont la taille en plus (début de presbytie de ma part certainement) oblige à un effort soutenu et constant d’attention et de déchiffrage. Trop de texte donc, et il faudrait selon moi, pour le reste de la série, adopter une forme de transcription du récit permettant de diminuer de manière drastique ces écritures. En bref, une aventure dans l’esprit de Sherlock, sur une illustration adaptée, mais qui pêche par son verbiage omniprésent ; ce sont les qualités d’illustrations et la qualité de l’intrigue qui font que l’on va quand même jusqu’au bout et que l’on y prend plaisir.