Quand philosophie rime avec cynisme et se réduit au nihilisme. Cette pestouille m'a d'abord aguichée avec ses faux airs de Mafalda. Le format à l'italienne, les saynètes réduites à un strip ou deux. Des dessins expressifs à souhait, le décalage entre l'âge de la protagoniste et ses pensées nihilistes pessimistes...Fabuleuse tête à claques qui n'a d'estime que pour ce gorille en peluche qui n'est pas un objet transitionnel affectif comme sa nature ne le lui impose mais un compagnon non contrariant, silencieux, attentif. J'ai souri, oui. Mais pas autant que je ne l'aurais pensé. J'ai plus d'une fois dû me demander quel âge elle avait sur le strip que je venais de finir. Grandit-elle le long des pages jusqu'à l'adolescence provocatrice? A lire la façon dont sa mère s'adresse à elle, j'ai pris le parti de la voir vieillir et l'ai dès lors trouvée moins surprenante et donc intéressante. Une demi-déception car je dois bien avouer avoir avalé d'une traite la centaine de pages.