Co-édité par le château de Versailles, cet album intrigue dès la couverture, avec l’emblème du Roi Soleil composé sur un pan par des fils électriques… Deviner de quoi va parler l’album est simplement impossible avant d’en avoir feuilleter les premières planches, et encore… Quelques anachronismes viennent bousculer cette vie de château d’un autre temps. On y parle de machines, de liberté individuelle, de limites à ne pas franchir et d’une population dont le nombre doit être conservé… Beaucoup de mystères à éclaircir pour notre jeune mais fougueux Nicolas de Barberon. Tout commence avec les dessins. Eric Liberge a dû en passer du temps à étudier le château de Versailles et en dessiner les murs. Tout est superbe, de la tête des personnages aux décors d’arrière-plans, emplis de verdure… On entre dans cet univers le cœur léger et l’œil alerte aux moindres petits détails qui fourmillent dans chacune des cases…. Simplement magnifique ! A côté de cela, nous avons un scénario servi par Didier Convard et Eric Adam, qui nous offrent ici une histoire assez particulière, une vision du futur dans lequel Versailles a un rôle prépondérant. Le lecteur suit le héros de l’histoire dans sa furieuse quête de la vérité, sa soif de connaissance, cette envie folle de satisfaire une curiosité peut-être trop forte… Au point de découvrir une réalité qui le dépasse peut-être un peu trop ?? C’est une belle surprise que nous avons là. Derrière un titre lourd de sens historique, on trouve une histoire fantastique intéressante et une vision du futur peu réjouissante. Ce n’est pourtant que le premier album de la trilogie et il est difficile de deviner vers quoi les auteurs veulent nous mener. La curiosité est pourtant piquée au vif et l’attente du prochain album risque de se faire entendre rapidement… Une belle découverte de rentrée dont on ne peut que regretter l’édition trop classique d’un album qui aurait peut-être mérité un emballage de meilleure qualité, tant par le papier que les couvertures…