Cette BD a du mal à démarrer et à trouver son rythme aussi bien au dessin qu’au scénario, heureusement elle y parvient sur la fin. En effet, on démarre au niveau de l’histoire plus sur un vaudeville que sur un récit d’aventure et le héros est plus coureur de jupons récidiviste que roi de l’évasion. On suit ensuite avec plus de plaisir les tentatives de notre héros, marin au service de l’empereur Napoléon, de s’extraire d’un lieu de détention pour le moins barbare, afin de poursuivre en France sa carrière prometteuse d’officier de Marine. Côté dessin, après une première page trop saturée et peu précise, Majo arrive à rattraper le coup avec des atmosphères plus travaillées, un traitement des personnages plus réaliste et des couleurs plus appropriées. On passe ainsi de batailles de rue avec des décors effacés pour focaliser l’attention à des paysages de forêt ou de neige très bien rendus. Un tome qui montre une évolution favorable, pour une série qui pourrait réserver de bonnes surprises par la suite, si elle fait le choix Surcouf plutôt que Casanova.