L’histoire se passe à une époque supposée future où les systèmes économiques et boursiers s’effondrent, mettant au chômage, dans la rue ou pire la plupart de la population. Tandis que les bourses classiques chutent, une seule a le vent en poupe : HSE, le « Human Stock Exchange ». Felix Fos vend des voitures au téléphone, oups pardon, par visiomail. Il rêve de richesse et décide donc de s’introduire en bourse. C’est pour lui le début de la richesse donc, mais il y a toujours un prix à payer pour tout. Un scénario intéressant dans la suite des investissements de production de jeunes chanteurs sur le Web, qui semble montrer ceux choses : la première que la vrai valeur reste l’individu que l’on peut par contre facilement réduire à un actif ou un passif boursier, la deuxième que les systèmes capitalistes actuels ont vocation à s’effondrer eux-mêmes dans un futur proche. Doit-on s’en réjouir ? Les illustrations sont un peu lisses dans un mise en page très académique, mais le dessin est précis, la colorisation juste, les visages expressifs et les décors de ce futur proche crédibles. Un bon début pour cette série qui pose de bonnes questions au moment où l’on proclame partout que le coût du travail est trop élevé, quelle place accorde-t-on finalement à l’existence d’un homme devenu « action » aux mains de ses actionnaires ?