Michel Vaillant est un personnage de BD hors du commun, né en 1957 dans les pages du journal Tintin sous la plume de Jean GRATON. Depuis, il a fait rêver les petits et les grands, épris de course automobile, des plus célèbres comme Alain Prost aux plus anonymes. Reprendre un tel personnage demande du courage à la fois pour l’éditeur mais aussi pour les dessinateurs puisque l’on passe du studio Graton à deux dessinateurs. Le but annoncé par Philippe Graton (qui fait le lien avec le créateur du personnage, son père) de rajeunir la série en donnant une part aussi importante au sport automobile mais en apportant plus d’épaisseur et de complexité à l’intrigue et aux personnages, me semble dans la bonne voie pour être atteint. De la même façon le dessin, sans rien renier du creuset d’où il est issu, se modernise et s’adapte aux goûts des lecteurs contemporains. Le choix de la compétition WTCC (World Touring Car Championship) qui voit courir des véhicules de série, permet de déplacer les joutes automobiles sur un nouveau terrain, ce qui semble profitable à la marque Vaillant, qui grâce à l’aide de Chevrolet a pu exister « pour de vrai » l’espace d’une course de ce championnat à Portimao, course qu’elle a d’ailleurs gagné. Tout semble donc sous les meilleurs hospices pour ce nouveau départ, qui donne une part importante à la famille Vaillant et particulièrement la génération suivante, celle de Michel et Jean-Pierre, ainsi qu’à la problématique des constructeurs automobiles. Des bases solides au récit donc, jouant sur les deux tableaux, l’histoire professionnelle et familiale des Vaillant, sur un dessin clair, précis, et largement documenté. Une nouvelle saison qui s’annonce pleine de rebondissements sur et hors des circuits et que pour ma part je suivrais avec attention, intérêt et plaisir.