Ce tome 5 clôt la saga « Terres Lointaines » avec les réelles retrouvailles de Paul avec son frère, le bonheur de ces familles recomposées, le retour de sa ballerine dans sa vie et enfin une mission d’importance pour la colonie qui lui est confiée. Il y a comme toujours ce mélange de quotidien dans les lieux, les paysages, les sentiments humains et une sublimation de tout cela à travers la science-fiction. Comme si la connaissance d’autres entités ou civilisations extra-terrestre, le partage, l’ouverture pouvait faire grandir l’humanité jusqu’à une conscience globale de ses impacts écologiques et guerriers. Un grand optimisme habite Léo et il sait nous le faire partager de façon simple. Au dessin Icar a su s’emparer de cet univers et se l’approprier en le restituant de manière fluide et réaliste. Pas de mise en page complexe mais un trait de scénarisation des cases en autant de scénettes très travaillées. Le choix de coloris et de décors intérieurs accentue l’ancrage dans le présent et le réel. La façon de mouvoir Monsieur Step le Stepanerk dans l’espace malgré ses formes, mi-homme, mi homard est impressionnante (voir pages 24 et 25). Une clôture de série que l’on peut trouver simpliste ou convenue mais que je trouve optimiste et saine dans sa confiance en l’humanité.