Ce troisième tome fait le lien avec la série mère en nous donnant le vrai prénom de Neige, le messie en quelque sorte. On y comprend combien sont dures les lois édictées par les 12 pour permettre à l’humanité européenne de survivre face au mal d’Orion. Tout se tient peut-être dans l’image du sacrifice, plusieurs fois évoquée dans cet opus, et dans la capacité de chacun à perdre individuellement pour la sauvegarde ou la victoire de son clan. Des hommes d’exception montrent leur degré d’altruisme et leur confiance au plan des 12. Confondant. Côté dessin, pas de mauvaise surprise. Une bonne qualité graphique, un sens réel de la colorisation des espaces boisés enneigés, des sombres nuits bleutées et des villes-morgues, concourent à la vraisemblance du scénario en accréditant son ancrage dans le passé (notre présent) et la vision futuriste funeste d’un monde balayé par les catastrophes climatiques aux causes humaines. Un chainon manquant rajouté à la chaîne des évènements de Neige. Reste l’incertitude du contenu de la suite, mais ne boudons pas le plaisir de cet album, ni de la série de bonne qualité et de bonne tenue dans le temps.