Nous replongeons dans une période où le langage était châtié, les femmes prudes et les enquêtes « insolites ». Autant de termes tombés en désuétude et qui donne à cette série et à ce tome le goût si précieux de la madeleine de Proust. On y retrouve les intrigues de notre enfance ou l’on s’esbaudissait de grands singes grimés en King Kong, d’élixir de jeunesse et de jeune enquêtrice intrépide, ne comptant ni son temps, ni son implication personnelle, faisant fi du danger et des convenances, pour mener à bien sa mission : trouver la clé du mystère et châtier les coupables. Sur un dessin ayant la clarté, l’innocence, la limpidité de l’intrigue, nous voilà embarqués dans une aventure plaisante et sage dont parfois le scénario pêche par trop d’effets convenus. Au final, une histoire honnête et dépaysante qui devra s’étoffer scénaristiquement pour emporter une adhésion complète.