Cet ouvrage nous convie à un voyage dans le temps au travers de tous les évènements et les personnages qui ont marqué l’histoire de ce palace, le Carlton. Le fil conducteur du scénario, ce Max énigmatique qui porte les flashbacks, est bien trouvé. La BD fourmille d’informations, d’anecdotes d’humour (le nom marital de Liz Taylor qui change si vite que l’employé est obligé de réciter une litanie des noms de ses ex maris avant d’arriver au bon). On feuillette les grandes et les petites histoires sans se lasser et en apprenant à chaque page quelque chose. Le dessin par contre n’est pas selon moi tout à fait à la hauteur. Il est inconstant, très réussi parfois, imprécis à d’autres moments. Il en va de même pour les mises en couleur des visages où les lumières souvent mettent en valeur et quelquefois rendent outrés les mêmes personnages. De la même façon le visage de l’héroïne de profil est traité de mille manières qui la rende méconnaissable d‘une case à l’autre (p34 et 35 par exemple). En bref, une histoire érudite et bien menée qui souffre d’une illustration imparfaite.