Sacrée surprise de voir sur les bancs des nouveautés un nouvel album de la très bonne série Nomad, vieille de 10 ans et terminée alors. Mélange de curiosité et de crainte, pourquoi vouloir se relancer là-dedans, n'y avait-on pas fait le tour ? Première surprise, les dessins et le dessinateur. Buchet passe le relais à Carette, et malgré les efforts de ce dernier pour rester dans la même idée, la différence reste marquée et les dessins m'ont moins plu. Très bon travail sur les décors, et les vêtements, la plupart des visages aussi, mais celui d'Arrouan est vraiment très irrégulier au point qu'à certains moments on se demande vraiment si c'est toujours le même personnage. La colorisation, quant à elle, apporte un vrai plus au dessin. Un autre dessinateur vient donner un petit coup de main sur quelques planches qui correspondent à un rêve que fait Arrouan, le clin d'oeil est sympa et le changement de dessinateur cadre bien avec le scénario, une bonne idée. Côté histoire c'est un peu plus compliqué, ou simple d'ailleurs. Aucune information si ce n'est le fil rouge initial, Kalash/Sakiko a été enlevée et porte en elle leur futur enfant. A partir de là, c'est une simple course poursuite pour tenter de la retrouver sans trop savoir pourquoi et par qui. On suit Arrouan dans sa folle vengeance, facilitée par son accès à tout ce qui est informatisé dont il peut prendre aisément le contrôle. Tout se passe vite et bien, aucun accroc, peut-être que ce côté un peu trop huilé m'a aussi déçu, même si de l'autre cela reste Arrouan et son don. Beaucoup d'actions, de combats dans ce premier album de cette seconde saison, mais le tout est ponctué par les souvenirs d'Arrouan sur le moment de l'enlèvement. On retrouve deux personnages secondaires puis de belles surprises qu'on pensait disparues dans les dernières planches. Cela laisse présager une suite dans la même essence que le premier cycle.... Est-ce un bien ou un mal, ça reste pour le moment à suivre de près pour savoir vers où les auteurs nous entraînent. Des retrouvailles mitigées donc dont il me tarde de lire la suite pour être enfin, je l'espère en tout cas, agréablement surpris.