L’année 2012 a été une année très particulière pour le club de football de la capitale : le Paris Saint Germain vu que ce dernier a été racheté par un fond Qatari, le QSI. Depuis le club ne cesse d’investir de l’argent à travers des recrues star tels que Zlatan Ibrahimovic et David Beckham mais aussi dans le centre d’entrainement, etc. Le club est, ainsi, devenu l’un des principaux moyens d’exposition du Qatar. C’est dans ce contexte qu’Arnaud Ramsay, journaliste sportif, a décidé de réaliser « Paris vaut bien un Cheikh » aidé par le dessinateur Philippe Bercovici qui imagine la saison prochaine de ce fameux QSG aux ambitions démesurées. Le récit suit la saison d’Hatem Ben Arfa qui vient d’être recruté par le PSG. Ce dernier va vivre, à travers ses succès et déboires, cette année secrètement manipulée par ses richissimes patrons. Satyre sur le football, c’est forcément cet univers qui est critiqué dans cette œuvre. Mais attention, le récit propose aussi une vision de l’avenir du club basé sur des faits réels. On y rencontre donc une grande partie des acteurs majeurs du sport qui en prend généralement pour leur grade. Finalement, celui qui en sort vainqueur est l’image du footballeur (Ribéry à part) qui n’est pas réduit à l’abruti de service : appréciable quand on est un amateur du ballon rond. Sinon le scénario reste intéressant pour une personne passionnée de ce loisir (ouioui c’est mon cas) et montre une idée plus ou moins plausible de ce futur PSG qui cherche à tout prix à étendre son pouvoir, même si, personnellement, je ne la trouve pas crédible. Visuellement, c’est dans la pure tradition des caricatures donc pas vraiment beau mais efficace. On reconnait tout ce beau monde et colle bien à l’esprit du récit. Sachez aussi que vous pourrez trouver en fin de volume des références sur lesquels l’auteur s’est appuyé pour construire la BD. « Paris vaut bien un Cheikh » est donc une BD avant tout destinée aux fans de football français et surtout du PSG qui découvriront une vision amusante leur club et découvriront certains aspects non négligeables. Et puis, quand on aime le PSG comme moi, on ne peut pas passer à côté d’une telle BD !