La mort et la supposée résurrection de Jésus de Nazareth semble toujours nourrir l’imagination et l’imaginaire des scénaristes. Cette fois encore ce diptyque tourne autour du testament de Jésus, recueilli post « résurrection » par sa femme, Marie-Madeleine et que l’Eglise catholique romaine, via une société secrète souhaite voir détruit. Se greffe sur cette quête la conquête de l’Angleterre par le prince Normand Guillaume, qui deviendra Guillaume le conquérant à la bataille d’Hastings, mais dont les faits d’armes ne sont présentés finalement que comme le cheval de Troie permettant aux forces papales de s’emparer par la ruse de cet écrit de la sainte pécheresse. Le dessinateur Bechu a repris la couleur et donné à ce deuxième tome des teintes plus sombres dans ses ambiances et ses couleurs. Le dessin est efficace et explose littéralement dans les scènes de batailles, celle fratricide, mais particulièrement celle d’Hastings. La mise en page propose à la fois une vue générale longitudinale et les focus sur des scènes particulières où le rouge prend des teintes et des lueurs différentes pour raconter la souffrance et la violence des hommes dans cette boucherie. Une histoire d’aventure moyenâgeuse bien construite qui propose à son terme une vision iconoclaste et anatomique de la résurrection de Jésus.