Ce tome 4 est terrifiant et splendide.
Comme ce temple esquissé surgissant d’une forêt marécageuse sombre, mi cathédrale, mi vaisseau.
Une double page qui saisit le lecteur dès la page 6.
Et juste après cette vision à peine évoquée, la précision du trait nous immerge dans un marais glauque et inquiétant dans lequel pataugent les quelques rescapés.
Double qualité du récit et de son découpage d’une part, et du dessin abordant avec justesse les deux palettes, qui explose ensuite dans la double page de la découverte du temple.
Ces pages sont le passage admirable et secret vers un univers fantastique, où la folie guette derrière un paravent d’or et où la cupidité n’est plus le principal ressort qui meut les êtres.
Les héros et les traitres se révèlent dans cet enfer et c’est un foisonnement ininterrompu de scènes de batailles, d’univers oniriques dont on ne sait s’ils sont générés par la drogue ou l’irruption réelle d’une divinité souterraine.
Beautés imaginaires devenant hydres malfaisantes sur un fond noir d’épouvante, l’image suit l’esprit dans ses errements, scotchant le lecteur à sa page, frissonnant d’aise de ce voyage terrifiant qu’il réalise à peu de risque personnel.
Rendons grâce à ce récit qui conforte Long John Silver dans son statut d’homme et en fait une légende BD.
Un tome 4 qui conclue en beauté une série que je vous invite à relire depuis le début avant d’entamer ce bouquet final.
En bref
Un tome 4 qui conclue en beauté une série que je vous invite à relire depuis le début avant d’entamer ce bouquet final.
8
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