« Le chômeur et sa belle » sera bien un diptyque, le tome 2 est dans les bacs et il me tarde d’en tourner les pages tant ce couple de tous les jours m’a laissé un souvenir sympathique. Alors mon roux et ma belle, que devenez-vous ? My Major Company à travers tous ces « édinautes » a aidé l’auteur Jacques Louis à faire vivre de nouveau ses personnages, et c’est toujours Dupuis qui s’est chargé de la publication, avec sa couverture indémodable et classique. Le titre est pertinent : « Vers une relation d’adultes…». Le petit couple est dans de mauvaises passes, résistera-t-il au travers de la vie quotidienne et aux surprises de la vie ? Les mains de la belle désignant son ventre sur la bande dessinée nous donnent déjà l’indice d’une future grossesse. Et on commence l’album avec un humour qui se caractérise souvent en trois cases et reste digne du premier tome. Puis à partir de la page 6, le sérieux arrive à grands pas, mais toujours avec des notes de légèreté. Ce qui est appréciable sur un sujet délicat comme celui abordé de la grossesse désirée ou pas, c’est que l’histoire ne se veut pas moralisatrice : on raconte des tranches de vie, on est spectateur, mais sans voyeurisme, là est toute la sensibilité du créateur qui, il faut le croire, s’est beaucoup inspiré de sa vie personnelle, de ses débuts difficiles en tant que dessinateur à la recherche d’un emploi, à ses tracas de couple… ça lui a porté chance au final on dirait. En bref, un album sensible, ancré dans notre époque, abordant pourtant des sujets graves, tel le chômage, ou un questionnement sur le désir de grossesse et ses conséquences bonnes ou mauvaises sur notre vie. La phrase à retenir est : « Depuis quand faut-il avoir un bon boulot pour être un bon père ? », de quoi rassurer les papas au chômage faute de mieux sur l’instant, à l’heure où le risque n’a jamais été aussi élevé en France. Un auteur a surveillé de prés