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Critique de Les Schtroumpfs #1

par Auray le mar. 20 août 2013 Staff

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Les Schtroumpfs, qui ne connaît pas à présent ces lutins bleus à renommée mondiale, surtout après la sortie de deux films au cinéma. Mais ceux-ci ne sont-ils pas éloignés de l’esprit de la série originale ? Il est temps pour les éditions Dupuis de sortir une première intégrale pour ne serait-ce rappeler aux plus jeunes qu’ils sont là depuis plus de cinquante ans et pour la première fois au cours d’une aventure de Johan et Pirlouit. En effet, ce n’est pas l’introduction de 35 pages qui vous dira le contraire, le tout retrace le parcours du prolifique Peyo sur le chemin des auteurs à succès sans le savoir encore. Ca se lit agréablement, même s’il faut le dire, le texte est parfois mangé par les illustrations diverses (schémas, photos et publicités d’époque, couvertures, extraits de bandes dessinées de l’auteur…). On en aurait aimé plus encore tellement il est bon de se plonger dans les coulisses de ces créations, hélas, on sent que l’on « en garde sous le coude » pour les trois prochaines intégrales qui compléteront la première, patience donc. La couverture est à mon sens superbe, très réussie : sur fond de la couleur chaude orangée, un petit schtroumpf offre une fleur à la schtroumpfette. Les mignons sont à croquer ! La tranche bleue rappelle que les lutins et que les histoires sont issues du journal Spirou pendant la période de 1958 à 1966. L’ordre chronologique de l’époque est respecté, on y apprend d’ailleurs, qu’oubliant pour cause de nombreux travaux l’apparition première du sorcier Gargamel, celui-ci sera mentionné bien avant son apparition initial, par erreur chronologique. Le détail que j’apprécie toujours de connaitre, tant cela humanise l’œuvre. Pour finir avec la couverture, celle-ci est à l’exacte réplique de ce qui se fait de mieux dans les dernières présentations des intégrales Dupuis, attention cependant aux chocs qui peuvent vite marquer le livre, évitez donc les envois par la poste si vous le pouvez. Le contenu est composé des quatre premiers albums, c'est-à-dire, les schtroumpfs noirs (version album et en mini-récit issu du journal, où un méchant lutin noir fait devenir comme lui les autres, le danger permanent en est le thème), le schtroupfissime (un des petits êtres se couronne roi au détriment des autres), la schtroumpfette (explique l’arrivée de celle-ci et ses ravages en conséquence), et l’œuf et les schtroumpfs (où les vœux les plus fous deviennent réalités) ; et on peut également rajouter les mini-histoires du schtroumpf volant (les débuts catastrophiques de l’aviation humaine), du voleur de schtroumpf (soit l’entrée en scène du célèbre méchant : le sorcier Gargamel), de la schtroumpfonie en ut ( un dangereux instrument magique est dans de naïves mains) et enfin la faim des schtroumpfs (est-ce vraiment la « faim » de leur vie?). Ils ont une saveur toute particulière grâce encore une fois à l’introduction, par exemple, pour la schtroumpfette, on s’amusera à vérifier le suspense à l’arrivée de cette dernière dans sa version définitive, tant il a fait transpirer et fait passer des nuits blanches à ce moment aux lecteurs de Spirou et surtout à M. Peyo qui ne trouva pas immédiatement ce qu’il souhaitait faire transparaitre sur le dessin. Les histoires n’ont pas vieilli, de premier abord simpliste, car destiné à des enfants, on se surprendra adulte à s’amuser d’une deuxième lecture du schtroumpfissime qui critique indirectement la royauté belge et des vices du pouvoir absolu, ou tout simplement pour apprécier des scénarii bien ficelés, il faut le dire l’intérêt ici est énorme, encore plus que le dessin. D’ailleurs, à ce propos, on peut dire qu’ils sont simples, mais efficaces, allant tout de suite au sujet voulu, mais rien que ça comme le disait Franquin, il faut du talent, c’est indéniable. La nature est y principalement composé car le village des petits êtres s’y trouve en son cœur. Une bouffée d’air frais en somme. Une mention spéciale pour la colorisation que l’on croirait ancienne et pourtant sortant des imprimeries, une date caduque nous ferait croire à une édition originale en très bon état. Au final, ce volume est conseillé aux collectionneurs de beaux livres autour de l’incontournable œuvre de M. Peyo, pilier du style Marcinelle pendant son âge d’or, ou, aux petits, qui ne connaissent peut-être pas encore le support originel des lutins bleus, et enfin, aux grands, pour rêver de nouveau à un monde où tout fini toujours bien.

En bref

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