Joaquim Diaz souhaitait prendre son temps pour finaliser ce diptyque et au vu du résultat, il a bien fait.
L’ouvrage raconte la vie dans un Los Angeles dominé par les gangs latinos, d’un soldat revenu d’Irak dans un état psychologique inquiétant.
On est saisi de bout en bout par la violence et la folie scénarisées, mises en scène pour en faire une BD/film intense qui ne laisse aucun répit au lecteur.
Le dessin est traité comme un comics de très grande qualité ; les scènes d’action sont des modèles du genre.
On a l’impression de voir des scènes filmés sous plusieurs angles et restituées pour rendre une impression d’immersion et d’authenticité où l’effroi est palpable.
Les flashbacks viennent apporter eux aussi leur inquiétante participation au mystère qui entoure le héros.
Chaque période est traitée dans des tons de couleurs différents : bruns noirs de la guerre d’Irak, bleu rouge des nuits violentes de Los Angeles, éclairage trompeur des journées chaudes dans ce qui correspond plus à un champ de bataille qu’une ville.
C’est un récit haletant, à couper le souffle par la densité dramatique d’action et la puissance des illustrations.
C’est un choc, une réussite.
Espérons que le tome 2 nous parvienne vite, je l’attends avec une impatience non feinte.
En bref
Un choc, une réussite, la partie Hyde de Makabi
8
Qu'avez-vous pensé de cette critique ? 0 0
Laissez un commentaire
Commentaires (0)