Une nouvelle série de Desberg au scénario s’imagine, s’entrevoie, se devine, mais toujours surprend. Deuxième surprise pour John Tiffany, le dessin, traité selon les codes des comics américains, plutôt que de la BD franco-belge. Le mélange est étonnant, même s’il n’est pas pour l’instant détonant. Il s’agit-là plutôt d’une mise en place je pense, installant les principaux personnages au cœur de l’intrigue avec au centre, un chasseur de prime, playboy satisfait de sa fortune et de sa manière de l’acquérir. Autour de lui, on trouve une galerie de personnages secondaires typés, de l’américaine raciste à la prostituée russe pour les femmes et du pasteur absolvant tous les vices au sino américain voulant devenir juif par amour. En bref, on ne s’ennuie pas grâce au scénario et on en prend plein les yeux par le dessin. Reste juste à prouver dans la suite de la série que les deux talents peuvent entrer en synergie pour créer une référence. Ce tome 1 est pour moi un tome de rodage et de prise de marques.