Le nom de Godefroid de Bouillon résonne à notre mémoire comme un chevalier intrépide et pieux qui a libéré, lors de la première croisade, le tombeau du Christ.
L’histoire réelle semble tout autre à la lecture de cet excellent diptyque de Servais.
On y découvre toutes les facettes, celles glorieuses et celles abominables (barbarie, cannibalisme, tueries sans nom) de cette armée libératrice.
En parallèle, on suit à plusieurs années de différence, l’idylle d’abord innocente, naturelle et absolue de l’enfance, puis timide et convenable de deux êtres qui peinent à se retrouver.
C’est l’occasion pour l’auteur de montrer que les dérives et égarements d’hier, les jugements de l’autre pour sa religion ou sa naissance ne sont pas de l’histoire ancienne.
Le dessin a toujours cette grâce et cette douceur qui font d’une maîtresse d’école une Vénus, cette précision dans le trait qui est le passeport au voyage, cette humanité dans le ton qui permet de s’immerger naturellement dans l’histoire et enfin cette excellence dans la représentation de la faune et de la flore qui font de Servais un peintre naturaliste et humaniste de l’univers qui nous entoure.
En bref
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