On parle souvent du devoir de mémoire les évènements de la Seconde Guerre Mondiale. Ce livre là en fait partie. Comme beaucoup d'entre nous, je savais déjà que les camps de concentration avaient été d'abord utilisés pour les allemands et que les homosexuels (aux uniformes marqués d'un triangle rose) avaient été nombreux à y périr. En revanche, j'ignorais que les lois discriminatoires du temps de la guerre étaient restées valides aussi longtemps. Andréas va se retrouver doublement coupable à la fin de la guerre : il a survécu alors que "de bons allemands ont péri" et il n'est pas reconnu comme victime puisque "criminel de droit commun". Cet album aide à combler un trou dans les livres d'Histoire (avec un grand H). Et les jeunes lycéens à qui Andréas raconte sa vie, dont son petit-fils officiel, auraient du mieux l'écouter. Ils auraient eu un dossier passionnant à présenter à leur prof d'histoire, mais il n'est pas sûr qu'il ait été bien reçu. Un livre passionnant pour son scénario, mais avec des dessins très classiques en couleur sépia (comme les vieilles photos) pour le récit des souvenirs d'Andréas.