Ce tome 7 clos la série, en revenant au personnage principal du tome 1 : Meunier. Le petit instituteur, apprenti soldat est devenu une machine de guerre obéissante et docile aux ordres du commandement. Alors qu’on lui propose une mission d’infiltration pour déjouer l’utilisation de la bombe atomique par les allemands, il croise la route de rescapés d’un camp de concentration. Il se trouve alors devant un dilemme, réaliser la mission ou sauver des déportés. De deux maux à combattre il ne peut en choisir qu’un avec des conséquences importantes en vie humaine. C’est encore le côté humain et l’individu qui sont au centre de ce tome 7 d’une série qui nous a raconté avec talent une uchronie de la guerre 39/45 en faisant intervenir à chaque fois des personnages aux prises avec des évènements qui finissent par les submerger. Le dessin de ce tome, réaliste, illustre très bien le propos, accentuant la dureté et l’ignominie des camps par des tons sépia de circonstance. Au final un excellent tome sur le poids des choix et des actes individuels, qui clos une série qui a revisité la deuxième guerre mondiale en montrant la chaîne des causalités et le point de vue des individus qui en sont les maillons involontaires et parfois faibles.