Leviathan serait-il le prénom complet du bébé sans visage de Peter Blegvad. Ses parents et le chat l’appelle plutôt Levi. Sa sœur Rebecca l’appelle le moins souvent possible. Cet album est un OVNI où chacun retrouvera des allusions à de grandes œuvres de la peinture, aux graveurs du XIXe siècle, aux surréalistes (autant côté graphismes que côté textes). Les contes traditionnels ont été aussi une source d’inspiration pour l’auteur, le plus souvent pour les détourner ! Les dessins sont parfois totalement déstructurés et d’autres fois extrêmement fins et léchés, souvent en noir et blanc (hormis le pyjama vert et le lapin rose) et parfois en couleurs. Quelques pages ne sont pas traduites (parce qu’intraduisibles ?). Attention à l’overdose, c’est un album à lire plutôt par petites touches qu’en une seule fois car il demande une bonne dose d’attention pour apprécier ensemble dessins et dialogues ! C’est une œuvre qualifiée d’onirique, poétique et même pataphysique par l’éditeur. J’ajouterai qu’elle est indescriptible et qu’il faut la lire sans préjugés pour l’apprécier… ou la détester.