Dans un futur lointain, Léo Roa travaille pour le journal STARR, Oh! pas comme journaliste (au début du moins), mais comme archiviste. Et ce matin-là les plus grandes archives de la planète ont été pillés dont celles du journal. Léo est dépositaire d'un code qui doit permettre de réactiver le système et de comprendre le pourquoi de cette attaque... S'ensuit une histoire un tantinet délirante avec jolies filles un peu nymphomanes (visiblement Gimenez aime dessiner les plastiques féminines), des pirates de l'espace, des Nouveaux Animaux de Compagnie extraterrestres (et jaloux), avec en plus Meke qui est le cousin de Léo.... Le 2e épisode verra Léo reculer dans le temps jusqu'à l'époque des dinosaures à la poursuite de criminels évadés. Cette réédition d'albums qui ont plus de 20 ans nous permet de mesurer les évolutions de Juan Gimenez côté graphismes et scénario. Les graphismes sont déjà très élaborés et le monde futuriste un peu fou créé par Juan Gimenez fourmille de détails pas toujours utiles à l'histoire, mais montrant la maîtrise de l'auteur vis à vis de son univers. Comme dit plus haut, quelques superbes demoiselles voudront vérifier l'effet de leurs appâts sur Léo ou Meke. En ajoutant quelques bestioles plus ou moins bizarres et aimables, le tableau devient complet. Les scénarios, eux, sont de facture beaucoup plus schématique et simple que des oeuvres plus récentes. Mais c'est sans doute voulu puisque la 1e histoire parle de pirates de l'espace avec attaque d'un paquebot de l'espace dans la plus pure tradition des space opera!! Et la 2e parle de voyages dans le temps sur un mode semi-humoristique. C'est d'ailleurs le reproche que je ferai à cet album : il y a un balancement entre SF satirique et humoristique et space opera traditionnel. Mais l'admiration que j'ai pour les graphismes de Juan Gimenez et mon amour très ancien de la SF me font pardonner ce petit défaut. En résumé, un album de SF sympathique et très dynamique, mais qui laisse une impression d'inachevé.