Une histoire à la Lelouch réunit, hasard ou coïncidences, des êtres que tout sépare : origines ethniques, niveau social, objectifs et rêves. Une tempête de sable les mets en présence dans un endroit reculé du désert et change (ou pas) en partie leur vie. Le dessin est comme le scénario, plein de douceur, de demi-teintes, pour dépeindre cet univers de sable et de vent. Les personnages sont un peu trop lisses parfois et l’histoire au final un peu convenue. Reste un conte assez universel, qui revisite la pensée vertigineuse qui nous a tous saisie un jour, qu’au même instant, sur toute la planète, des milliards d’hommes et de femmes comme nous vivent, rient, chantent, pleurent, et que le dessin du tout est peu lisible. De même notre place et nos interactions ne sont que fétus de paille balayées par la première tempête de sable, dans le sens que le destin ou les éléments voudront bien lui donner.