Fin du triptyque contant la vie de Tykko, jeune habitant du désert du Delpont. Lui qui a commencé sa vie comme brouzeux à Mubarre va libérer la magie qu'avait absorbé la grande douve, créature créée par son ancêtre, après moult péripéties : course de kamles, caravane marchande attaquée par des pirates des sables, intégration chez les pirates, combat avec une créature mythique, rencontre avec des sectes étranges,... Cette série m'a conforté dans l'impression qu'Arleston avait créé le monde de Troy avec tout son historique et une bonne partie (qu'il agrandit au fur et à mesure) des peuples avec leurs coutumes et leurs caractéristiques physiques, avec l’aide de Melanÿn. Bien sûr, leurs lectures ou visionnages d'oeuvres variées ont laissé des traces qu'ils ne cherchent pas à dissimuler : la course de kamles rappelles la course de modules du film "la menace fantôme" (Star Wars 1) avec ses tricheries et coups bas; Ayasha nous renvoie à Ayesha, l'immortelle reine du désert créée par Haggard ; les références au cycle de Dune d’Herbert sont tellement nombreuses que l’on ne peut pas toutes les citer ; et sûrement d’autres allusions ou clins d’œil que je n’ai pas reconnus. Keramidas les a soutenus aux dessins avec tour le brio qu’on lui connaît… et avec des références visuelles communes pour la course ou pour les paysages désertiques, par exemple. Ses personnages sont toujours aussi expressifs et ses créatures crédibles et superbes. Au final une série épique et agréable, mais pour laquelle il faut connaître un minimum des bases magiques du monde de Troy.