Sur la première planche, le grand-duc Sergueï Alexandrovitch est au balcon du palais, conspué par la foule qui lui jette des tomates.
De surprise ou volontairement, il lâche son mouchoir blanc, signal pour les soldats de faire feu sur la foule.
On suit à travers une double page magnifique le vol hésitant, sanglant, de ce bout de tissus qui marque un tournant de l’histoire, débutant par 47 morts dont 3 enfants.
On découvre alors, le long de pages au dessin expressif, aux ombres marquées d’un noir insondable, la transformation du Duc qui comprend peu à peu la conséquence inéluctable de cet acte : sa propre mort par assassinat.
Très bien documenté semble-t-il, ce premier tome du diptyque raconte avec rigueur, sur des illustrations et des mises en page variées et inspirées, la fin d’un monde, la transformation et l’acceptation d’un homme qui se sait condamner.
En bref
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