Agréable surprise qui n'a rien à voir avec l'idée qu'on peut s'en faire en regardant la simple couverture... Salle d'attente d'une maison médicale. Barbara griffonne quelques modifications sur les fiches recette des magazines, ce qui ne manque pas de faire réagir Mathilde, car les recettes modifiées, elle les a testées et fort appréciées. Elle s'y connaît Mathilde, en gastronomie! Elle travaille en tant que serveuse dans un grand hôtel-restaurant, l'Eden, fréquenté par Vaughan, l'ex-rock-star, ou encore la baronne - que le lecteur ne pourra s'empêcher de rapprocher de Mme de Bettencourt... Pauvre Mathilde, elle est atteinte de prosopagnosie: elle ne distingue pas les traits des visages -le traitement visuel de la maladie est particulièrement astucieux - et commet de plus en plus d'erreurs de service. Comment pourrait-elle encore conserver son emploi? C'est sans compter sur l'hypomanie de Barbara, qui la force à un altruisme disproportionné, faisant fit des notions de propriété, de vol, de dangerosité... Deux éclopées qui se rencontrent, dans un graphisme d'influence comics (traits précis, coloration vive, contrastes marqués) qui sied bien au thriller auquel elles vont être confrontées: une cuisine hallucinogène nocturne pour les clients de renom...qui rend la vue à Mathilde! IL n'en faut pas plus à l'hypomanie de Barbara pour faire basculer leurs vies.