Mike Cervantes, ex soldat, manchot, revenu d’Afghanistan, fini par partager avec son célèbre homonyme, la folie picaresque et l’héroïsme brouillon d’un Don Quichotte contemporain aux prise avec les nouvelles inquisitions : internet, Wall Street, les télévangélistes.
Dans une Amérique sauvage et désolée que dépeint avec talent Lax, tant dans les paysages de Western que dans les personnages représentatifs combattus, nous suivons un roadmovie chaotique et attachant.
Les cases sont saisissantes, dans ses couleurs sombres à peine différenciée, déploient pourtant une palette dont les couleurs rendent chaque décor mystérieux, chaque scène héroïque.
Les pleines pages, telles des photos mal cadrées, où le ciel s’étend sur la presque totalité, font ressentir l’immensité, la beauté et la solitude de ces plaines du Far West.
On est saisis au cœur par cette chevauchée mécanique que l’on sait vaine et vouée à une fin inéluctable.
Pourtant, durant 200 pages, la culture livresque, la mémoire, l’histoire, nous ont emportés loin du tourbillon de l’instantanéité, de l’égoïsme et de la réussite personnelle ; Un sentiment chevaleresque nous a saisi, nous montrant nos propres moulins à vent.
En bref
Dans une Amérique sauvage et désolée que dépeint avec talent Lax, nous suivons un roadmovie picaresque chaotique et attachant.
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