Règle-t-elle des comptes? Isabelle Bunisset est, tout comme son personnage, chroniqueuse viticole. Est-elle aussi sous antidépresseurs, en instance de divorce et envoyée trois mois crotter ses hauts talons dans la terre glaiseuse bordelaise? Dans ce one shot au titre pastiche assez évocateur, elle dresse un portrait au vitriol, écrit une satire grinçante sur le milieu ultra codé, élitiste, désuet et hypocrite des propriétaires et autres négoces viticoles bordelais, sur leur noblesse d'un autre âge, leurs us et coutumes risibles... Notons que, la parisienne n'est pas vraiment épargnée mais on ne s'attardera pas sur ses défauts tant son verbe est plaisant... Giuseppe Liotti prête à ce scénario un trait caricatural très expressif, s'attardant judicieusement davantage sur les personnages que sur le décor dans lequel ils évoluent. Le tout en noir et blanc avec des lavis de gris pour 144 pages d'une chronique sociale pas piquée des hannetons. Reste alors le titre. Pourquoi Vin, gloire et beauté? Pour l'histoire d'amour... prétexte à convoquer tous ces personnages hauts en couleurs.