Comme tout le monde, j’avais entendu parler de la secte Aum au moment de l’attentat au gaz sarin dans le métro de Tokyo, mais j’ignorais cette répétition faite dans la ville de Matsumoto. Cet album fait froid dans le dos quand on découvre la facilité qu’a eue cette organisation pour mettre au point ses attentats sans qu’une seule autorité (nationale ou supranationale) ne s’inquiète. La descente aux Enfers des adeptes à coup de drogues et de maltraitances est montrée à travers le personnage de Kamui. Le scénario de Le Bollée s’approche de l’enquête journalistique illustrée par les dessins fins et élégants de Nicloux. Cet album mériterait d’avoir une large diffusion dépassant le cadre des amateurs de bandes dessinées.