Même si les dessins de Caza sont toujours d’une limpidité et d’une clarté totales, cette intégrale est un peu inégale comme souvent les compilations de nouvelles. Les grands blocs d’HLM des années 70 ont évolué même si le côté murs et plafonds en « papier » reste. Le pauvre Marcel Miquelon restera à jamais le souffre-douleur (et en même temps le bourreau) de l’alter ego de Caza. Caza oscille en permanence entre nouvelles de (presque) pure Science-Fiction et vie dans les HLM, mais toujours teintées de satire sociale et d’humour. Celles de Science-Fiction sont, pour moi, les meilleures. Sans doute parce qu’elles sont moins marquées par leur époque d’écriture. Côté graphismes, Caza reste un maître incontestable de l’imaginaire et un merveilleux dessinateur (voir les nouvelles « L’archélème » ou » La paix ! »). Côté scénarios, fantastique et humour noir (parfois très noir !) dominent.