Ce quatrième tome clos en beauté, en impertinence et en noirceur réjouissante ce conte pour adultes, en conservant une morale, déroutante certes dans sa forme mais bien présente. Cet opus voit Blanche, défenseuse des droits et devoirs de sa charge, basculer un peu plus, grisée par le pouvoir et le goût du sang, que lui ont donné les batailles, jusqu’au basculement suprême final. L’histoire proposée par un Dufaux en grande forme, nous dit en filigrane que tout être de bonté peut plonger à corps perdu dans la violence et la noirceur ; Que dans le même temps, rien n’est jamais perdu et qu’un être lassé de tout, par le miracle de l’amour, même déçu, peut s’apaiser, s’ouvrir aux autres et réintégrer le côté lumineux de l’humanité. Les barrières du bien et du mal sont poreuse et chacun navigue entre gris clair et gris foncé sauf décision extrême. Portée par un dessin exubérant, éclatant de vie, de jovialité, de finesse teintée de ce qu’il faut d’érotisme badin, cette série est un conte intemporel, pour les grands enfants. Mélangeant avec bonheur les codes du conte, du fantastique moyenâgeux et de l’humour, elle doit prendre place dans votre BDthèque. Dans la mienne elle y est.