Nous sommes tous, humains, locataires de la même planète, tributaires de notre sol et de notre environnement. Il n’est plus possible de se voiler la face. Nos actions ont une incidence sur notre quotidien et celui des générations futures. Avons-nous encore aujourd’hui la possibilité d’inverser la tendance ? C’est ce que cette BD semble dire ; Avec, cependant, un parti pris d’extrémisme qui me semble exagéré. Comme si nous vivions dans un monde binaire, après l’accélération de la productivité à tout prix, il faudrait appuyer sur OFF pour une écologie à tout crin. Entre agriculture intensive et bio exacerbé, il y a une agriculture raisonnée qui résonne plus au cœur du cartésien que je suis. Car oui, la population augmente et oui, il faudra la nourrir, dans le monde que nous habitons qui, jusqu’à preuve du contraire, des évolutions de la science ou des rencontres fortuites d’extra-terrestres amicaux, est le seul que nous pouvons habiter. Il est à protéger mais pas à surprotéger. Pas plus que nous ne le sommes. Sur un dessin réaliste et classique, les auteurs nous racontent le retour à la terre d’un bobo profiteur du système, pour lequel un voyage en Amérique du Sud agit comme un électrochoc pour visualiser l’économie globale dans sa cruelle réalité. Le propos est entendable et louable sur le fond, mais le manichéisme exacerbé le dessert. Naviguer plus vraisemblablement entre gris clair et gris foncé serait profitable selon moi à la série.