Ce tome aurait pu s’appeler l’amour vache.
La cocotte est une prostituée, femme battue, femme forte, qui prend le risque de la liberté malgré toutes les peurs que la solitude implique.
Le deuxième protagoniste est un jeune adolescent, qu’une frasque de jeunesse oblige à quitter le cocon familial pour monter à Paris, dont il apprend à connaître les possibilités et subir les désillusions.
Le décor est planté. Un homme mais deux femmes.
Un trio un rien particulier, avec une femme jalouse des fréquentations de sa moitié saphique ; un drame qui se joue dans un monde qui change.
C’est frais, de par la frivolité des êtres qui se mêlent, s’entrecroisent, s’assemblent au détours de connivences opportunistes et passagères.
C’est doux, de par le dessin en demi-teintes, à demi-mots, qui cache la laideur des bas-fonds et des corps mis à prix, derrière d’hypothétiques choix de vie et d’espérance.
C’est dru, mélancolique et romantique à la fois, en un temps où le vocabulaire enluminait le propos ; Sans trash, sans RAP, des mots déguisés pour cacher finalement peut-être la honte de choix mal assumés.
Deux lectures, l’une de surface, frivole et l’autre plus compatissante sont possibles pour cette BD. Laquelle choisirez-vous ?
En bref
6
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