Cette BD nous raconte l’histoire vrai d’un jeune garçon syrien, depuis son enfance vécue en Syrie, sa fuite et ses débuts de vie de réfugié en France. Si on ressent la violence et la peur endurée durant la période de guerre civile, les dessins en tons de gris n’en exagèrent pas la représentation. On reste sur la vision d’un jeune garçon, puis d’un adolescent. Comme le reconnait Haytham, il s’en est plutôt bien sorti, malgré l’activisme reconnu de son père, car il a été bien accueilli et intégré en France. Bien sûr, comme il le dit, il a fait des efforts et rien ne lui a été donné. Mais la France a fait pour lui ce qu’elle refuse souvent aux autres réfugiés des guerres où elle combat : l’accueil et l’accompagnement à priori, pour amener à l’intégration à posteriori et non l’inverse. Maytham a eu de la chance ; D’autres enfants sont morts noyés en mer méditerranée ou dans des conflits, où politique et religion ne sont que des mots accolés à la même folie des hommes. Espérons que ce livre, sans pathos, sans excès, puisse faire comprendre et accepter l’autre, quand il frappe à nos portes.