Après les verts et les blancs de la Montagne avec « Le sentier des Reines », Anthony Pastor nous entraîne dans le rouge et le noir du sang et du deuil dans ce deuxième opus.
Deux veuves et un orphelin ont quitté la France pour un exil qu’ils rêvent la liberté et de justice.
Mais en Nouvelle-Calédonie, les lois de la colonie française sont injustes, racistes et attisent les haines et les violences.
C’est dans une atmosphère de rébellion, de ressentiment et de peines de cœur, que se joue une tragédie où se mêlent petite et grande histoire.
Le dessin saisit l’instantanéité de sentiments sur les visages l’inquiétante beauté d’une nature luxuriante et sauvage, où le feu passe comme une voie nécessaire de rémission des péchés, sans nul renoncement.
C’est flamboyant, âpre ; On est embarqués dans cette histoire lointaine mais si proches, comme si l’on suivait une famille éloignée, aux prises avec un quotidien contraire à leurs idéaux.
Seules les images de fin, neige et montagnes, froid sur le visage et les mains, rides du temps marquées sur un visage qui ne renonce jamais, met un peu de baume au cœur.
On sait pourtant que cette antique dame anticipe une nouvelle guerre, avec son lot d’atrocités.
Mais après tant de peur, de tristesse, le calme d’une après-midi ou un sentier de montagne semblent une nécessité.
Vibrant et vivant, ce récit vous saisit et vous accompagne.
En bref
7
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