Les zombies, sujet extrêmement à la mode dans les années 70 grâce aux films de George A. Romero, ont, par la suite, connu une bonne vingtaine d'années de traversée du désert avant de retrouver, depuis le milieu des années 2000 un énorme regain de popularité ! Séries télés, films, Bandes dessinées de tout horizon, jeux vidéos … Les comics font exception a cette règle, en ayant proposé assez régulièrement des histoires de zombies, nous donnant parfois des crossovers assez invraisemblables. Dans la lignée de ces crossovers se trouve victorian undead, nous livrant un croisement entre une histoire de zombies et une enquête de Sherlock Holmes et de son fidèle acolyte le Docteur Watson. Bien qu'on puisse émettre de nombreux doutes quant aux qualités d'un tel contenu, la lecture nous les ôtera bien assez vite. Les qualités de ce volume sont nombreuses et la lecture est un vrai plaisir. Pour commencer, les fans de Sherlock Holmes seront ravis de constater à quel point le travail de Ian Edginton arrive à donner un résultat proche de l'univers originel des romans de Arthur Conan Doyle et les personnages sont parfaitement retranscris (mention spéciale au professeur Moriarty). On notera quand même une grosse différence de rythme, le thème du zombie étant prétexte à plus d'action que les enquêtes du célèbre détective, ainsi que plus de violence (le thème y étant encore une fois pour quelque chose). Deuxièmement, le contenu de ce volume se trouve être vraiment cohérent et joue habilement sur l'ignorance des personnages vis à vis des zombies (dont les histoires se situent en général à notre époque) et la reconstitution de l'époque y est bien maîtrisée. De plus, on trouve une différence un peu plus marquée entre les personnalités intrépide de Holmes et plus posée (pour ne pas dire couard) de Watson, ce qui peut prêter à sourire à plusieurs reprises. Graphiquement, l’œuvre ne sortira pas réellement du lot, le style étant assez classique mais pas inintéressant pour autant, le style graphique de davide fabbri (un habitué des comics star wars) devrait trouver son lot d’amateurs, étant très proche du trait de Tony Moore (walking dead, fear agent...) qui a d'ailleurs réalisé l'illustration de couverture. Au final, Victorian Undead est un bonne surprise, qui, même si elle ne restera pas dans les mémoires mais saura séduire les amateurs du détective, de séries Z et d'un certain nombre de petits curieux . Classique, mais efficace !