Bee, dix-huit ans, a décidé de profiter de son été pour traverser les Etats-Unis d’Est en Ouest à vélo. Une journée de rando et une main aux fesses plus tard, elle doit abandonner ses projets et trouver refuge dans un petit motel du coin. Hasard des rencontres, elle tombe sur Cyrus, un employé loin d’être modèle, peintre qui traficote les tableaux des chambres (et ça, c’est une grande idée !) et qui opère un échantillonnage frauduleux (10%) de toutes les petites pilules transportées dans les bagages des clients… Quand on jette son dévolu sur quelqu’un, il faut être prête à le suivre…dans un autre hôtel ! Plusieurs personnages se croisent au début de cette histoire ou bien leurs récits sont parallèlement écrits. Mais tout le monde se retrouve finalement dans ce très artistique Home Inn Hotel : deux adolescents trafiquants de pilules, un bidasse en permission, un groupe de jeunes imbéciles, un galeriste d’art contemporain… Format à l’italienne, trait cartoonesque, couleurs vives, démarrage ultra classique de l’histoire prenant le temps de nous présenter Bee (dont c’est la deuxième aventure, mais aléa de la traduction, c’est la première que les francophones liront…Qu’importe, les deux livres peuvent très bien se lire indépendamment l’un de l’autre), de l’audace dans la composition et le cadrage, une critique sous-jacente de la société américaine, un artiste peintre qui n’est malheureusement que fictif et l’absence totale d’angoisse ou de violence…Ce pourrait être une BD tout public. Mais certaines scènes doivent rester à la discrétion des seuls adultes... Et sur la toile : http://www.beecomix.com/