T'challa est un personnage qu’on pourrait clairement qualifier de « secondaire ». Roi de l'état du Wakanda et époux de Ororo Munroe/ Tornade, aujourd'hui déchu suite à combat contre Victor Von Fatalis au cours duquel il a presque tout perdu (Cf DoomWar). Aujourd'hui dénué de ses pouvoirs et de la technologie avancée qui faisait de lui un surhomme, il se voit offrir une seconde chance par Daredevil en tant que protecteur des opprimés, celui-ci ayant décidé de partir en quête de pardon. Cette série est à mettre en parallèle avec Daredevil Reborn, sortie le même jour en France mais qui n'aura convaincu que très peu d'adeptes de l'univers du diable rouge. En revanche, il est loin d’en être de même pour cette série qui saura combler toutes les attentes des amateurs de l’univers. On appréciera le point de départ de l’histoire : l’évolution d’un homme brisé au sein d’une ville qui l’est tout autant et de son envie de se reconstruire seul après la perte de tous ses buts. Partant vers l’inconnu, il s’invente une nouvelle identité et chercher à vivre au plus près des habitants pour mieux connaitre ce qui l’entoure. D’ailleurs les personnages secondaires sont une des grandes forces de ce recueil qui est loin d’être uniquement centré sur la panthère noire et ses antagonistes, personnages qui influent beaucoup sur la vie et les pensées de T’challa. Sorte de reboot oblige, le changement de protagoniste entraine également un changement de vilains qui, malheureusement, en dehors de leur chef sont quand même très classiques (on a même parfois l’impression d’avoir reculé dans le temps et de lire un comics des années 50/60, ce qui a malgré tout un certain charme désuet) Malgré un scénario qui n’a rien de spectaculaire (est-ce vraiment un mal ?) La panthère noire : l’homme sans peur est un récit qui se lit avec un intérêt et une facilité incroyable. Les personnages charismatiques à souhait s’enchainent (et l’intervention dans les deux derniers chapitres de Tornade et Kraven fait vraiment plaisir, même si elles tranchent beaucoup avec le sérieux des chapitres précédents), les personnages secondaires sont tous intéressants (à commencer par la jeune serveuse) et l’équilibre entre vie quotidienne et scènes d’action est parfait Au final, la lecture de ce volume est un vrai plaisir et nous rassure vraiment quant à la suite des publications de l’univers de Daredevil et sa bande. Une recette à l’ancienne qui nous rappelle que, souvent, c’est bien dans les vieux pots qu’on fait les meilleures soupes.