Avec une magnifique couverture représentant un sombre batman, Batman la nouvelle aube semble annoncer un beau moment de lecture. L’habit ne fait pas le moine. Dans ce volume, Batman doit faire face à l’enlèvement de sa première petite amie par le pingouin et Killer Croc, mais alors qu’il touche au but il se retrouve au beau milieu d’un conflit de démons. David FINCH, scénariste et dessinateur de The Darkness ou bien Moonknight, aime clairement les histoires avec les démons et il le prouve grandement à travers ce volume de Batman, mais malheureusement un peu trop. Effectivement, le grand défaut de ce volume est finalement cette surabondance de démons apparaissant bien trop vite à travers l’histoire. D’ailleurs, cette vitesse finit par donner l’impression que Finch ne maîtrise plus son récit. L’autre difficulté de ce récit réside dans l’utilisation d’anciens personnages difficiles d’accès de DC. Il est dommage qu’Urban Comics ne donne des indications qu’à la fin du volume. Il aurait été plus bénéfique de les introduire au début ce qui aurait atténué l’effet de surprise de certains personnages. Graphiquement, le titre reste sur la lignée des autres titres de Finch : c’est bien dessiné et l’action est très bien retranscrite mais il y a comme toujours beaucoup de muscles et des jeux de couleurs sombres permettant de mettre en valeur les effets de lumières. Côté édition, on regrette que ce volume n’est pas subi le même traitement que « Sombre reflet », le titre souffre grandement d’une introduction qui aurait simplifié la compréhension de cet arc. Notons, toutefois, la présence de la fameuse chronologie DC qui reste une idée géniale et la présence de toutes les covers des différents Batman – The dark knight. Amateurs de David Finch, ce titre s’inscrit dans la lignée de ses œuvres, il est fait pour vous. Fans des récits d’enquête de Batman, passez votre chemin. La nouvelle aube manque cruellement de qualité et de subtilité propre au Batman, dommage car la couverture reste sublime.