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Critique de 5 ronin

par Jeje-99 le mer. 23 mai 2012 Staff

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5 rônin est en quelque sorte une œuvre à part. Son action prend place au Japon au début de l’ère Edo et se divise en 5 chapitres, chacun ayant pour protagoniste un personnage récurrent du monde Marvel. On se retrouve, plus précisément, après la bataille de Sékigawa qui se termine par la victoire du clan Tokigawa en l’an 1600. Peter Milligan nous conte ici l’histoire de 5 rônins aux quêtes intimement liées par un but commun. Milligan abandonne, pour ce récit, les super-pouvoirs et le côté fantastique du monde Marvel habituel pour l’environnement du Japon médiéval et des samouraïs sans maîtres... La première partie du récit est réservée au rônin Wolverine dont la légende vante l’immortalité. Malgré une mise en bouche introduisant l’environnement des évènements de la plus belle des manières, on se retrouve face à un récit assez plat et des personnages sous-développés, plombé par des ficelles scénaristiques ratés. Tomm Coker réussit néanmoins à remonter cela grâce à de magnifiques dessins. Hulk est le personnage qui inspire le protagoniste suivant, autant dire qu’il est assez méconnaissable et seule la colère du colosse semble avoir été retenue. Malgré tout, l’histoire est ici bien meilleure que la précédente, Milligan mise essentiellement sur un discours implicite qui rend le tout bien plus original. Au pinceau, on retrouve un Dalibor Talajic peu inspiré lançant que trop souvent des cases bien pauvres... Le troisième récit, nous présente un Punisher qui se marie parfaitement bien à cette époque et dont le style de Laurence Campbell sied à merveille, on regrettera cependant l’utilisation quasi-permanente d’une découpe purement horizontale. C’est aussi le personnage qui reste le plus proche de sa version originale, cela pourrait être le point fort du récit mais est en réalité plus un poids qu’autre chose. En effet, cela en fait le chapitre le plus classique avec pour seul changement, un environnement différent du Punisher habituel. La métisse Psylocke mérite bien son rôle principal dans l’avant dernière partie illustrée par Goran Parlov avec un style assez différent de ces prédécesseurs, plus lisse et vide mais aussi plus dynamique. Milligan dépeint ici la prostitution et l’immigration sous l’ère Edo. L’auteur en profite également pour renforcer les liens entre les différentes histoires du volume en intégrant certains des autres protagonistes, ce qui fait remonter l’intérêt du fil rouge. Pour terminer ce volume, nous suivons le personnage inspiré par Deadpool au travers un chapitre qui sert en quelque sorte de conclusion à l'ensemble des histoires. Après avoir conclu le fil rouge de façon rapide, Peter Milligan ponctue sa prestation de fort belle manière grâce à la folie du personnage, il réussit à nous perdre dans un flashback mettant en scène les différents personnages. Le tout mis en image par un Leandro Fernandez efficace. A noter le travail de Panini concernant l’édition, on ne dénombre pas moins de 6 versions. 5 variant cover dans la collection “100% Marvel” ainsi qu’une version plus luxueuse dans la gamme “Marvel Graphic Novels”. Cette dernière s'apparente à l’édition “Best of Marvel” avec cependant un format plus grand et des bonus en la qualité de croquis et couvertures des éditions américaines. Au final, ce one-shot apporte un vent de fraicheur avec un contexte assez rarement exploité dans le paysage des comics. On regrettera la qualité aléatoire des titres et certains reprocheront l’éloignement de certains personnages avec leurs modèles originaux. On passe néanmoins un bon moment de lecture.

En bref

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