Avec l’invasion du monde des comics sur nos écrans de cinéma et la sortie du film Avengers, Marvel ne pouvait que profiter de l'occasion pour attirer des nouveaux lecteurs avec des récits dédiés. Ce one-shot rassemble 5 histoires différentes, racontant les origines revisitées de 7 vengeurs ou anciens vengeurs, le tout dans de courts récits distincts La 1ère partie, la moins bonne du lot, réactualise les origines du mythique Thor. La jeunesse du dieu en Asgard nous est une nouvelle fois racontée de façon expéditive et sans originalité permettant de se démarquer de ces prédécesseurs. Visuellement parlant, le constat est dans la même veine que le scénario, sans être mauvais ça reste assez basique, la faute à une tentative de se rapprocher du style original? Dans le second chapitre, l’un des meilleurs, nous retrouvons la naissance de La Vision. Sûrement le personnage ayant les prémices les plus méconnus du lot, ces derniers nous sont racontés d’une belle manière en alternant le calme et la tempête avec brio. Mis en image et en couleur avec succès par le français Stéphane Perger, qui alterne, de belle manière, les couleurs sombres et chaudes insufflant ainsi un rythme à l’œuvre. Ajoutez à cela une mise en page n’enlevant rien à la lisibilité et vous passez un très bon moment de lecture. La 3ème histoire met en scène le couple formé par la Guêpe et l’homme-fourmis. Avec ce récit, Roberto Aguirre-Sacasa joue sur deux tableaux : d’un côté, les recherches de Pym qui vont le mener à devenir l’homme-fourmis, de l’autre, sa relation avec Janet Van Dyne. Pour le premier cas, il joue habillement sur la fascination que beaucoup possèdent pour le monde miniature. Dans le second, sans tomber dans de la romance à l’eau de rose, il nous montre un Pym torturé par la perte de la femme qu’il aimait et utilise cela pour rapprocher doucement les deux protagonistes.Le travail de Stéphanie Hans pour la partie visuelle renforce la qualité de ce récit. Elle joue sur les différentes couleurs pour instaurer une profondeur à cette histoire et réussit à faire ressortir les différents protagonistes. Une réussite! Nous suivons ensuite Luke Cage, au travers de ce qui est sûrement le background le plus étoffé de ce volume, cela augmentant que plus l’intérêt porté au récit. L’histoire reste connue, mais Adam Glass et Mike Benson centrent celle-ci sur la psychologie du héros pour nous le faire redécouvrir. Dalibor Talajic, à l’aide de Jean-François Beaulieu à la colorisation, et dans un style très différent des précédents, nous offre une belle performance en parvenant à insuffler la vie et le dynamisme au monde violent de Luke Cage. Pour terminer ce volume, les enfants de Magnéto, la sorcière rouge et Vif-argent sont à l’honneur. On les retrouve lors de leur première rencontre avec leur père. Sean McKeever résume une trop grande partie de l’histoire des deux frère et sœur, il en découle une perte d’intéret à la lecture et ne permet pas au récit de remplacer les anciennes histoires sur ces personnages. Mirco Pierfederici ne réussit pas à relever le niveau, les dessins manquent de personnalité et les arrières plans bâclés. Côté édition, Panini fait dans le classique avec un 100% Marvel dans la lignée des précédents avec en prime les différentes couvertures en fin de volume (qui auraient néanmoins mieux trouvées leurs places au début de chaque chapitre). A noter que l’auteur de ces couvertures n’est autre que Gerald Parel, contrairement à ce qui est annoncé dans les crédits du volume. En bref, comme les autres revisites de personnages, cette remise aux goûts du jour s’adresse en priorité aux nouveaux lecteurs souhaitant découvrir les bases des différents personnages et de ce côté là, mission accomplie. De cet Avengers Origins, on retiendra principalement les aventures de La Vision, de la Guêpe et l’Homme-fourmis ainsi que celle de Luke Cage qui valent le détour. Le volume reste néanmoins dispensable pour les anciens lecteurs.