En cette année, où il fête son demi-siècle d’existence, les volumes dédiés à Spidey se suivent et ne se ressemblent pas. Ce nouveau deluxe est, comme son nom le laisse entendre, un nouveau départ pour notre héros. Il fait suite à l’une des sagas les plus controversés de ces dernières années. Pour rappel, Peter Parker, qui avait dévoilé son identité au monde lors de Civil War, est en quelque sorte en cavale. Conséquence directe ou indirecte, sa chère Tante May se retrouve victime d’un tir par balle qui lui était destiné. Pour la sauver et retrouver son identité secrète, le tisseur passe un pacte Méphisto. Celui-ci lui demandant seulement de se séparer de Mary-Jane, ça tombe sous le sens… Sans travail et de retour chez sa tante, comment notre ami va-t-il se relever ? Dan Slott semble s'en donner à cœur-joie pour effacer les années de run de son prédécesseur au scénario. En effet, de nombreux éléments amenés par J.M. Straczynski disparaissent sans raison et des personnages apparaissent comme par magie. On part donc sur un nouveau statut quo et on ressort les vieilleries, les histoires banales et surtout la haine ambiante envers l’homme araignée. C’est un retour aux sixtines, alors que le contexte a fortement évolué depuis et ça participe à l'effet de "déjà vu" et le manque d'intérêt du volume. Certains des nouveaux protagonistes apparaissant ici semblent prometteurs mais sont bien peu utilisés pour le moment, leur évolution sera à suivre de près. Heureusement, la dernière partie, « Un froid mortel », qui, même si elle se trouve légèrement hors continuité, remonte le niveau avec une histoire certes courte mais maitrisée et intéressante. A noter que la présence de la double page « Spider-man : on repart ! », dessinée par Romita JR, donnant les nouvelles bases de l’univers en début de volume. Cette interlude est une bonne initiative pour les lecteurs rejoignant le bateau. La partie visuelle, bien que possédant parfois des arrières plans assez vides, se défend bien mieux que la partie scénaristique. Cependant, selon le dessinateur, Spidey semble bien trop ressortir comme s'il était en déphasage avec le reste du dessin, un effet un peu déstabilisant. L’arrivée de Chris Bachalo sur la dernière partie apporte de la fraîcheur au volume avec un style bien plus plaisant. Dans cette édition, on retrouve les différents chapitres accompagnés de leurs couvertures en fin de volume, le tout dans une édition deluxe de même facture que le reste de la collection. Au final, on se retrouve devant une régression de l’univers du « monte en l’air » le plus connu de New-York avec une histoire sans réel intérêt pour les lecteurs habitués Spider-man. Sans oublier les évènements sans réelles justifications, une déception. Ceux qui n’avaient pas apprécié l’orientation prise par l’araignée verront peut-être d’un bon œil le fait de revenir en arrière, d’autres y verrons peut être un bon point de départ pour les aventures actuelles, mais on peut aisément ce contenter d’un résumé.