L’actuel maitre d’orchestre des quatre fantastiques, livre ici un court récit indépendant traitant de batailles à travers le temps. Un sujet maintes fois abordé mais rarement avec brio et cohérence. Reste à savoir dans quelle catégorie placer Red Wing. Valin Redd et Dominic Dorne sont deux nouveaux apprentis pilotes d’Intercepteurs temporels de seconde génération. Comme son nom l’indique, ce chasseur sert à combattre à travers les époques les mystérieux moissonneurs. Gare à ne pas se faire abattre sous risque de disparaitre à jamais dans le temps... Un style de récit assez proche de ce qu’il a pu faire chez Marvel avec les univers alternatifs par exemple, malgré cela, c’est ici utilisé maladroitement par Jonathan Hickman. Une fois le comics refermé, on reste sur sa faim, quatre chapitres c’est court surtout quand de nombreuses cases et pages vides s’intercalent (Jusqu’à 8 pages d’affilé!). Le sujet est sous exploité et traité à la vitesse lumière tandis que l’auteur s’attarde sur des scènes sans grand intérêt pour ce genre de récits court. Les ellipses intempestives n’aident guère à la compréhension... Les personnages sont eux complètement mis à l’arrière-plan et manquent d’épaisseur et de charisme. La patte graphique de Nick Pitarra est très agréable à l’ œil et constitue la partie haute du volume. Toute la partie technologique est bien rendue que ce soit au niveau du dynamisme et du dessin en lui même, au contraire des différents personnages qui restent statiques, qui manquent de vie. Comme souvent chez Delcourt, l’édition est soignée mais le prix reste un peu élevé pour seulement 4 chapitres. Red Wing est un récit express très décevant qui souffre du choix d’un développement lent accéléré par coups d’ellipses ce qui donne une histoire à peine effleurée peu compréhensible par moment. La morale qui dit que l’on hérite de la planète de la part de nos ancêtres est abordée de façon trop légère pour la rendre intéressante. Il faut cependant bien reconnaitre que la lecture est agréable grâce à une ambiance plaisante.