Attendu depuis la fin de l’ère SEMIC par les lecteurs de VF, Elephantmen revient enfin en France par le biais de Delcourt mais pas forcément de la manière attendue. En effet, ce premier volume est l’adaptation du volume 0 sorti en VO l’année dernière. Celui-ci contient différents “spin-off” se plaçant chronologiquement avant les évènements de la série principale. On découvre donc de façon assez succincte la création des “Elephantmen” avant de rentrer dans le vif du sujet avec l’invasion de la France par ces derniers qui marque également le début du combat d’Yvette. L’idée de base semble intéressante mais n’est que trop peu abordée et développée pour réellement nous captiver et nous fait rapidement réaliser que l’on est dans un dérivé plus que dans la série principale. Les différents chapitres manquent de liant ce qui ne fait que conforter l’impression première. Le personnage d’Yvette est à la fois le point fort et le point faible du volume : d’un côté, il cumule les clichés mais de l’autre sa hargne et sa résistance contre l’adversité est bien retranscrite. Du point de vue visuel, si les différents personnages jouissent de manière générale d’un bon rendu, ce n’est forcément le cas des décors qui n’ont pas eu cette chance. Bien que se déroulant dans un France dévastée, certains bâtiments se dressent encore fièrement au milieu d’un désert : déconcertant... L’album nous est proposé au format dur qu’on a l’habitude de voir du côté de Delcourt, de bonne facture donc. Ce premier volume est laisse entrevoir différentes choses mais déçoit par de nombreux aspects comme ses clichés, l’aspect artistique par moment et son manque d’originalité au détriment du concept à peine esquissé. Le volume a néanmoins le mérite de nous rendre curieux de la suite et c’est donc avec attention que je vais suivre l’arrivée du second volume qui contiendra je l’espère les épisodes principaux.